Le respect de l’environnement est au cœur des préoccupations de l’ensemble des golfs Resonance Golf Collection. L’impact des produits phytosanitaires sur la faune et les sous-sols, la raréfaction de l’eau, les coûts des énergies sont pris en considération au quotidien afin de concilier respect de l’environnement et pérennité.
Les actions menées face aux enjeux écologiques au Golf du Touquet
Le Golf du Touquet est largement engagé depuis quelques années déjà en faveur de la transition écologique, chaque action réalisée sur le golf est mûrement réfléchie pour s’assurer du respect des ressources naturelles et de la biodiversité qui nous entoure.
L’équipe terrain axe son travail autour de trois piliers qui constituent les fondamentaux d’un entretien responsable :
- La gestion de l’eau
- La préservation de la biodiversité
- L’utilisation contrôlée de produits
1. La gestion de l'eau
Même si nous ne sommes pas dans une zone très sensible côté sécheresse, nos apports en eau sont très raisonnés. L’eau que nous utilisons provient de points de captage de la nappe phréatique. On pompe à une trentaine de mètres sous le sol. Cette eau est ensuite stockée sur le parcours de « La Mer », dans un bassin tampon qui fait 2200 mètres carrés et qui a une profondeur moyenne d’environ trois mètres.
Cela fait presque trois ans que nous reprenons notre système d’arrosage en profondeur. L’ancien réseau avait presque 30 ans et certains collages de tuyaux en PVC n’étaient plus étanches… On en a profité pour refaire toute l’implantation des arroseurs en fonction de notre expérience des lieux et de la philosophie intrinsèque des parcours. Celui de « La Mer » a par exemple un esprit links affirmé et ce n’est donc pas un souci de le voir jaunir en été.


Depuis quelques années on est dans une démarche active d’amélioration de l’implantation de nos arroseurs. Auparavant on avait une ligne centrale d’arroseurs sur les fairways qui mouillaient toute la nuit un peu partout et un peu nulle part à la fois. Désormais les arroseurs sont sectorisés et surtout en périphérie des fairways. Ils n’arrosent plus les roughs, mais uniquement vers les fairways et un tout petit peu par recoupement vers le semi-rough.
Sur les trois parcours, notre système d’arrosage est intégré. Chaque électro-vanne a sa propre adresse qui permet un déclenchement dédié et précis. Tout ce système est lié à un logiciel d’arrosage intégré qui programme les temps de fonctionnement de chaque arroseur. On peut même déclencher chaque arroseur à la demande via une application, si besoin.


Nous utilisons une sonde hydrique pour mesurer chaque jour le taux d’humidité, en particulier sur les greens. L’idée est non seulement de garder la plante en vie, mais aussi de favoriser l’implantation des graminées qu’on souhaite. Par exemple sur les greens, on veut absolument se débarrasser du pâturin. On sait qu’il aime l’eau et les fertilisants, donc on va essayer de maintenir, grâce à nos sondes, un taux d’humidité le plus bas possible pour que naturellement la fétuque prenne le pas. Bien sûr, malgré les logiciels très évolués, ce n’est pas une science exacte. Sur certaines zones le sol peut être un peu plus hydrophobe, sur d’autres le vent sera plus présent… C’est là que l’expérience et les réglages quasi quotidiens font la différence pour être toujours le plus efficient possible avec ces sols qui sont une matière vivante.
2. La préservation de la biodiversité
Nous sommes 20 jardiniers sur le golf et nous sommes tous très sensibles à l’environnement sur lequel nous travaillons chaque jour. Sur un domaine de 300 hectares, seuls 50 sont dédiés aux trois parcours. Le reste, ce sont des dunes, des forêts, des écosystèmes extrêmement riches, il y a de la vie partout sur le terrain. C’est donc d’autant plus important de montrer qu’on travaille en accord avec toute cette vie et pas contre elle.


Le côté très positif du label est qu’il nous permet de mieux identifier toutes les espèces qui vivent sur le golf. Par exemple, il y a de nombreux serpents, des orchidées sauvages, des grenouilles et plus encore… Cela nous pousse à réfléchir différemment et à repenser parfois nos manières de travailler. Mais en toute transparence, nous n’avions pas besoin de label pour nous rendre compte de la richesse que compte nos parcours. Nous en sommes les témoins au quotidien et avions déjà une très bonne perception de cette biodiversité avant même les études. Personnellement je m’émerveille encore aujourd’hui de certaines plantes, comme les onagres ou les oyats qui sont endémiques de la région.
3. L’utilisation contrôlée de produits
Il y a deux aspects à bien prendre en compte quand on parle d’arrêt d’utilisation des produits phytosanitaires. Il nous faut d’abord modifier nos pratiques d’entretien, ce qu’on fait déjà depuis des années en effectuant énormément d’opérations mécaniques. Mais il faut aussi communiquer sur le fait que du 0 phyto va découler un autre standard de qualité des golfs. Car on peut entretenir un parcours sans aucun produit, mais il faudra un degré de tolérance plus important de la part des joueurs. Par exemple, il sera plus difficile de proposer des fairways sans pâquerettes. Bien sûr on est en train de trouver d’autres méthodes que l’utilisation de produits sélectifs, avec une herse qu’on passe sur les fairways histoire d’obtenir un rendu très homogène, mais ce ne sera pas aussi parfait qu’avec un produit.


Les greens aussi auront nécessairement un visage différent car on ne pourra plus les tondre très bas. Ils pourront rester fermes grâce à toutes les opérations mécaniques qu’on y pratique, que ce soit des aérations, des sablages et tout ce qui permet de favoriser la pénétration de l’eau en profondeur tout autant que les échanges gazeux. Lorsqu’on aère un sol on lui permet de fonctionner, on favorise sa vie et son évolution. Mais s’il faut raisonner l’apport en eau et en fertilisants, il faut aussi raisonner les hauteurs de tonte. Car proposer des greens tondus à 3mm sans aucun produit fongicide, c’est impossible ! Sur nos greens, il nous arrive régulièrement d’être à 5,5mm, ce qui est haut. C’est aussi grâce à cette hauteur de coupe que l’on favorise la fétuque, qui demande moins d’eau et d’intrants, et que l’on obtient une qualité de greens constante tout au long de l’année.
Entretien avec Charles Debruyne, Directeur du Golf du Touquet
Label pour la Biodiversité

Le label va nous permettre de communiquer auprès des membres de notre golf et des autres joueurs en leur expliquant notre démarche d’entretien globale. C’est un moyen de faire savoir au sens premier du terme, car de notre côté la politique d’entretien est la même depuis une bonne dizaine d’années.
C’est d’autant plus intéressant que beaucoup d’entre eux jouent en Espagne, au Portugal ou encore au Maroc sur des golfs qui sont sur-fertilisés, manucurés et par conséquent très verts… Nous devons parfois faire face à des retours négatifs sur le parcours comme quoi il n’est pas assez vert ou encore n’a pas suffisamment cette fameuse tonte croisée que l’on voit à la TV… Il y a une éducation importante à mener : un golf ne doit pas être entièrement vert. Dans notre ADN, surtout sur le parcours de « La Mer », un golf en été n’est pas vert. Le label va permettre de placer toute la politique d’entretien en perspective et c’est aussi important pour l’équipe de terrain qui voit que ces pratiques vont dans le bon sens.